Grève pour le climat ce vendredi 24 mai 2019 à l’université de Montpellier

Un préavis de grève a été déposé par une large intersyndicale à l’université de Montpellier pour ce vendredi 24 mai 2019. Il y a urgence pour le climat !

À Montpellier, la manifestation partira à 11h du Peyrou.

Ce vendredi 24 mai 2019, la jeunesse organise sa deuxième grève pour le climat, et appelle à une manifestation intergénérationnelle.

Leurs revendications :

  • Déclarer l’urgence climatique afin de limiter le réchauffement climatique à 1,5 °C. Cela implique de réduire les émissions françaises de gaz à effet de serre de 10 % par an ;
  • Créer et appliquer un droit environnemental français, européen et international fort ;
  • Inclure dans les parcours scolaires et universitaires un corpus de connaissances relatif aux enjeux environnementaux afin de conférer à chaque citoyen·e une conscience écologique ;
  • Offrir un droit d’accès commun à tou·te·s pour se nourrir, se loger et se déplacer de manière juste, soutenable et compatible avec la trajectoire 1,5° C ;
  • Développer la résilience et l’autonomie des territoires face aux menaces climatiques et pénuries énergétiques ;
  • Révolutionner notre modèle de production et consommation alimentaire pour être cohérent avec un monde à 1,5° C ;
  • Améliorer la démocratie environnementale et locale.

Pour « assumer sa responsabilité sociale et environnementale au sein de la société », l’université de Montpellier doit mettre sa notoriété au service de l’intérêt général et, forte de son rang dans les classements mondiaux, jouer un rôle moteur dans l’éveil des consciences sur l’urgence à agir pour l’avenir de la planète, du vivant et de l’humanité.

Une partie de la jeunesse nous lance un appel et nous met devant nos responsabilités. Il y a urgence à agir !

Nous avons décidé de répondre favorablement à leurs invitations. Nous les avons écouté·e·s. Et parce que nous avons entendu leurs cris d’alarme et que nous partageons l’idée qu’il y a urgence à agir, nous faisons le choix de les rejoindre !

Voici les revendications qui nous amènent à envisager de recourir à la grève et que nous défendrons en réunion de négociation préalable :

  • Pour le 24 mai :
    • Banaliser la journée du 24 mai 2019 pour permettre aux personnels et étudiant·e·s de participer à la marche sans être pénalisé·e·s.
    • Diffuser par tous les moyens utiles, notamment sur les sites internet et réseaux sociaux de l’UM, de MUSE et de chaque composante l’appel local.
    • Organiser d’un temps d’échange et d’information autour des questions environnementales et climatiques visant à sensibiliser sur l’urgence à agir. Il pourrait avoir lieu la veille ou le matin même du 24 mai.
  • À plus longs termes :
    • Soumettre au vote du conseil d’administration de l’UM une motion déclarant l’urgence climatique et écologique.
    • Proposer, en qualité de première université du monde sur la thématique « écologie », à toutes et tous les président·e·s d’université de faire de même.
    • Porter cette urgence auprès du ministère, des assemblées nationales et du gouvernement pour qu’à l’instar du parlement britannique, ils déclarent l’urgence écologique et climatique.
    • Organiser, en concertation avec les personnels et étudiant·e·s qui le souhaitent, à l’université de Montpellier, un Forum « urgence climatique et écologique ».
    • Sortir des financements toxiques qui inféodent la recherche et l’enseignement supérieur publics aux intérêts du monde de la finance au détriment de l’intérêt général et compromettent l’indépendance académique et pédagogique de la recherche et de la formation.
    • Refuser le dispositif de tri social « Parcoursup » ainsi que l’instauration des frais différenciés pour les étudiant·e·s hors UE afin d’« assurer l’accès de tous à une éducation de qualité, sur un pied d’égalité, et promouvoir les possibilités d’apprentissage tout au long de la vie » (objectif développement durable nº4 de l’ONU)
    • Définir comme priorité pour la direction de l’établissement d’obtenir du ministère les moyens nécessaires aux missions de l’université faisant défaut de manière récurrente depuis des années.

Page publiée le jeudi 23 mai 2019

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